Microbilles dans les cosmétiques

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allergie au maquillage et aux cosmétiques gettyimages/misuma

Les microbilles sont de petites pièces sphériques pas toujours détectables à l'œil nu, constituées essentiellement de polyéthylène, c'est-à-dire dérivées du pétrole, ou de dérivées de l'acrylique.

Les microbilles sont présentes dans de nombreux produits cosmétiques, elles ne sont pas nocives pour la santé humaine, mais par contre, elles le sont pour l'environnement. L'Australie a donc décidé en 2014 d'interdire l'usage des microbilles dans les produits cosmétiques. L'Europe se dirige-t-elle aussi vers une mesure semblable ? Voyons plutôt.

Emploi des microbilles en cosmétique

Dans le domaine de la cosmétique, elles sont employées dans un très grand nombre de produits et remplissent les fonctions les plus diverses :

  • Dans les peelings, ou même dans certains gels démaquillants, elles ont un effet abrasif doux. Leur surface étant souple, elles ne provoquent pas d'irritation pour la peau.
  • Dans les produits de maquillage, elles peuvent servir de colorants. Elles y sont également employées pour créer un effet lumineux, nacré ou irisé, dans les ombres à paupières et les rouges à lèvres.
  • Elles sont également employées dans les vernis à ongles, lorsqu'il s'agit de refléter la lumière d'une façon particulière pour créer un effet métallique. Dans les fonds de teint, elles procurent un effet mat ou moiré.

On les emploie aussi dans certaines crèmes, pour obtenir un effet repulpant, par exemple au niveau des lèvres, ou même dans les crèmes anti-âge, pour obtenir  un visuel de comblement de rides.  

Bon à savoir : les microbilles ne sont pas nocives pour la santé humaine, en tout cas, pas de façon directe.  

Pourquoi interdire les microbilles en cosmétique ?

Le problème essentiel des microbilles est qu'elles ne sont pas biodégradables :

  • Elles se déversent dans l'eau et peuvent y rester très longtemps. Leur taille, comparable à celle du plancton, fait que les animaux marins les confondent et s'en nourrissent.
  • Ainsi, si elles ne sont pas directement dangereuses pour la santé humaine, elles peuvent le devenir par le biais de la consommation d'animaux marins comme les poissons, les mollusques ou les crustacés, et même la flore marine, telle que les algues.
  • Leur surface n'étant pas absorbante, certains toxines comme les pesticides ou les hydrocarbures y adhèrent, et pénètrent ainsi dans la chaîne alimentaire.

Les microbilles sont utilisées pour bien d'autres usages, mais il se trouve que la majeure partie des déchets plastiques retrouvés dans les eaux naturelles provient des microbilles issues de la cosmétique.

L'Europe se dirige donc pour janvier 2018 vers une loi interdisant l'emploi des microbilles dans les cosmétiques. Cependant, certaines réserves sont émises par certains pays européens, s'il s'agit de microbilles dégradables dans l'environnement aquatique.

Alternatives aux microbilles en cosmétique

 L'industrie de la cosmétique va donc se trouver dans l'obligation de remplacer les microbilles par d'autres composantes :

  • Un certain nombre de constituants végétaux ont aussi des propriétés abrasives et peuvent très bien remplacer les microbilles dans les peelings.
  • Certaines marques emploient déjà depuis longtemps des noyaux d'abricot micronisés, ou encore des graines de lin ou de la farine de riz, en guise de produits abrasifs.
  • D'autres utilisent l'argile blanche ou le talc, comme produit matifiant. Les marques devront donc être encore plus créatives pour remplacer cet ingrédient si commun, mais à long terme si nocif !

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